Face à la porte d’entrée, une autre porte rebouchée permettait d’accéder aux hourds. Construction en bois en encorbellement, ils permettaient une défense sommitale en ménageant des tirs verticaux (ou fichants).

Vous êtes maintenant au dernier niveau de la tour avant sa surélévation à la fin du XIVe siècle. Auparavant, un toit de forme conique, une poivrière, ceinturée d’un chemin de ronde, la
coiffait
.

Le diamètre plus faible de la tour à ce niveau n’a nécessité qu’une voûte à quatre nervures. C’est la seule des trois tours.

Cette salle est consacrée à la défense et a été aménagée dans les années 1990 avec des armes pour illustrer sa fonction. Vous y trouvez des armes d’hast (une pointe ou une lame métalliques montées sur une longue hampe de bois), des casques, une arbalète, une épée… (voir panneau explicatif dans cette salle).

Observez à 3,30m du sol, les trous dans la maçonnerie dans lesquels étaient logés les poutres de l’enrayure (partie horizontale) de la charpente. Au même niveau, notez la reprise de maçonnerie, bien visible trois tas au-dessus de l’embrasure des fenêtres. Notez la présence, derrière le siège en bois, du conduit de la cheminée de l’étage inférieur, qui se poursuit jusqu’à l’endroit de la reprise du XIVe siècle. Lors de ce chantier, l’usage de la cheminée du premier étage est définitivement condamné.

Cette salle présente une fenêtre rebouchée suite à la reconstruction du logis. Les ouvertures alternent avec deux meurtrières plongeantes et « leur linteau porte, d’un côté sur un piédroit et de l’autre sur une console, caractère architectonique que l’on retrouve dans toutes les tours à ce niveau », selon Barbier de Montault.

Notre observateur commet cependant une erreur car la particularité qu’il mentionne ne concerne pas les ouvertures de la tour de l’est, la plus ancienne des trois.

La pierre utilisée à la fin du XIVe est une pierre calcaire d’Apremont, plus claire, et surtout plus tendre que le grès utilisé au XIIIe siècle, ce qui explique son aspect érodé à l’extérieur. Elle est aussi plus légère, ce qui justifie son utilisation ici pour des raisons architectoniques.

Vous ne pourrez pas accéder à la terrasse de cette tour pour des raisons de sécurité, mais vous pouvez néanmoins monter observer les accès aux chemins de ronde et la splendide vue du Vieux-Logis depuis la porte d’accès au toit terrasse (fin XIVe).

 © Mars 2023

Carcassonne, hourds reconstitués
Codex Manesse Herzog_von_Anhalt